Aménagement durable du territoire

Le milieu naturel au centre du réaménagement du Val Claret

 

Le complexe hydraulique du ruisseau du Retort a longtemps été négligé au cours de l’aménagement de la station. Presque entièrement confiné dans des conduites souterraines, drainé et canalisé, il doit aujourd’hui redevenir un atout pour le développement du Val Claret et l’axe central autour duquel doivent s’articuler intelligemment les activités.
L’objectif ambitieux de ce projet est de garantir un développement touristique durable tout en mettant en valeur les milieux naturels à haute valeur environnementale.
La mise en valeur et la restauration du cours d’eau visent également à apporter une amélioration du cadre de vie avec la préservation d’un corridor naturel, clairement identifié et compatible avec les contraintes d’exploitation de la station.

Ce projet doit être considéré comme une opportunité pour changer le rapport au cours d’eau et plus largement à l’environnement et ainsi montrer que les gains écologiques et paysagers obtenus bénéficient à tous, sans compromettre le développement de la station.
C’est à ce titre, qu’en mai dernier, a débuté une étude du ruisseau du Retort et des zones humides qui lui sont associées afin de définir les potentialités de restauration (morphologie du cours, nature des zones humides, diversité paysagère, etc.).

Cette étude, couplée à des phases de concertations avec différents services, devrait déboucher en octobre prochain, à la validation d’un scénario d’aménagement du cours d’eau et des zones humides, compatible avec les usages existants et les futurs projets.
Le phasage des travaux dépendra des délais d’instruction des divers dossiers d’autorisations environnementales.

Maîtriser l'urbanisme et aménager durablement le territoire

Le schéma de cohérence territorial (SCOT) Tarentaise-Vanoise a fixé la surface constructible en Tarentaise pour la période 2017-2032. Sur les 45 000m² de surface touristique pondérée accordés à la plupart des grandes stations de ski de Tarentaise, 32 400m² ont déjà été engagés en 4 ans sur Tignes. De fait, la maitrise de l'urbanisme s'impose comme une évidence. La taille et la destination des projets sont donc presque systématiquement revus, pour donner la priorité aux "lits chauds" (occupés au moins 12 semaines par an),  pour gérer au mieux les intérêts des Tignards et de la collectivité et pour protéger les espaces de respiration en ne vendant pas le foncier de la commune pour des projets privés.


Par ailleurs, le plan local d'urbanisme (PLU), approuvé le 30 septembre 2019,  s'avère être trop généreux sur certains aspects notamment en ce qui concerne les hauteurs de construction et les limites de prospect. Une révision allégée est nécessaire pour introduire des limites d'extension au-delà desquelles une obligation de créer des logements en accession pour les résidents pourrait être exigée, réviser les conditions de constructibilité pour limiter les volumes dans le cas de démolitions/reconstructions, et définir de l'énergie renouvelable (chauffage à granulés de bois/électrique). Cette révision du PLU permettra également de déterminer une vision architecturale par quartier.